Vertige à l’hôtel de ville
Le 28 septembre 2021

Ce n’est pas tant de la nervosité que de la fébrilité que je sentais chez mes collègues alors que nous allions déposer nos cahiers de candidatures aux officiers d’élections de la Ville.
Dans la belle salle de réception, remplie d’œuvres d’art et d’objets qui nous rappelle que la Cité dont nous aspirons à prendre la direction n’a rien de singulière, une ambiance cabotine entre les collègues. « Ils t’ont accepté comme candidat? Ils prennent vraiment n’importe qui! »
Sérieusement, c’est un immense privilège. Québec est parmi les plus belles villes au monde, comme le rappelle les six années consécutives où le magazine Travel + Leisure l’a nommé comme destination numéro 1 au Canada. Ce n’est pas pour rien que c’est en misant sur son attractivité et son côté festif que l’Équipe Marie-Josée Savard entend orchestrer la relance post-pandémie.
Mais se porter candidat pour devenir membre de son conseil municipal, à la suite de tant de grands leaders, ça donne un peu le vertige. Une visite à l’hôtel de ville, ça nous rappelle que Lucien Borne fut maire avant d’avoir une piscine à son nom et que Wilfrid Hamel, ce n’est pas qu’un boulevard.
J’ai beau avoir passé de nombreuses années dans les parlements, je ne m’habitue pas à ça, l’émotion causée par le poids de l’histoire. Ça fait une drôle de chaleur dans le ventre.
À la fin, toutefois, l’utilité d’une campagne électorale, ce n’est pas de découvrir les beaux motifs du plafond de la salle de réception de l’hôtel de ville. Une élection, ça se vit en allant à la rencontre des électrices et électeurs.
C’est à ça que je pensais ce matin, comme ma cheffe Marie-Josée Savard et les 20 autres candidats de notre équipe. Être élu, c’est faire l’interface entre les citoyens et les institutions d’une cité quatre fois centenaire. C’est de ramener le portrait de Champlain sur le plancher des vaches.
Des moments comme aujourd’hui, c’est à ça que ça doit servir.
Autre observation : sur les beaux murs de l’hôtel de ville, il y a beaucoup de portraits de monsieur. Des gens sans doute bienveillants et qui ont fait beaucoup pour nous.
Ça n’empêche pas qu’ajouter un peu de féminin à l’histoire de notre belle cité, ça ne fera décidément pas de tort.
Claude Villeneuve (candidat dans le district de Maizerets-Lairet)